Mohamed Ali Dabbouz : A'lam al-Islah fi al-Djazair (les hommes célèbres du réformisme en Algérie), 1980, 4e volume, 336 p. phot.

Contenu

Titre
Mohamed Ali Dabbouz : A'lam al-Islah fi al-Djazair (les hommes célèbres du réformisme en Algérie), 1980, 4e volume, 336 p. phot.
Créateur
Mammeri, Hasseine
Date
1983
Résumé
Une contribution fondamentale à la connaissance du Mzab contemporain, voilà ce que nous apporte le quatrième volume des hommes célèbres du réformisme en Algérie , du cheikh Dabbouz, professeur à l'Institut « al-Hayat » de Guerrara. Ouvrage consacré, certes, entièrement au « grand érudit», le cheikh Ibrahim Bayyoud, mais qui, au-delà de la personnalité du maître, apporte, à un public étendu, des éléments nouveaux sur l'histoire du Mzab. Chose importante, l'ouvrage s'appuie sur des recherches effectuées sur place, sur des témoignages directs, dont celui du cheikh Bayyoud lui-même. On y trouve plusieurs parties très inégales comme on pouvait s'y attendre puisqu'il ne s'agit pas d'un travail réellement construit, charpenté, mais d'un recueil de documents couvrant chronologiquement la période 1921-1975 avec, çà et là, une analyse des principaux courants de pensée représentés par différentes personnalités. La première partie est consacrée à l'action réformiste dans« le Sud algérien» comme aime à le nommer M. Dabbouz, c'est-à-dire dans l'« heptapole » du Mzab : Ghardaïa, Beni lzghen, Berrian, Melika, EI-Atteuf, Bou-Noura et surtout Guerrara, où sont dispensés les hauts enseignements de l'Islam et l'exégèse coranique par le cheikh Bayyoud. Cercles (« nadis »), associations cultuelles, écoles coraniques, mosquées sont créés et animés par les élèves du cheikh, acquis aux idées réformistes. Cependant, l'action à mener ne pouvait se borner à une tâche éducative. Certes, médersas et nadis devaient surtout servir de foyers pour l'exécution de la partie essentielle du programme des réformistes: lutte contre les « hérésies», les pratiques non conformes à la religion, les fausses croyances. Mais pour des raisons tenant à la liaison du spirituel et du temporel particulièrement étroite dans cette société mozabite où le pouvoir religieux et politique est entre les mains des tolbas (divisés en ciers majeurs, les azzaba, formant une halqa, cercle, conseil dirigeant, et en clercs mineurs ou lecteurs débutants), les réformistes allaient rapidement en arriver à transposer leur action dans le domaine profane et plus particulièrement dans celui de la politique proprement dite. Survient alors une période de troubles où le « conservatisme » mozabite, aidé par l'administration militaire française «ennemie de l'Islam» va se manifester d'une façon virulente pour combattre ce qu'il considère comme« une agitation politico-religieuse ». Les chapitres qui suivent (p. 51 à 329) traitent en conséquence des démêlés du cheikh avec l'administration coloniale (mises en résidence surveillée, tentatives d'assassinat, succès final et triomphe de son enseignement). Une illustration variée accompagne et commente, pour ainsi dire, le texte de l'auteur : mosquées, médersas, disciples du cheikh ... On regrette cependant de ne pas trouver à la fin de cet ouvrage rédigé dans un style clair et simple, l'index qui paraissait s'imposer. Tel quel, le livre de M. Dabbouz constitue un document important pour la connaissance de cette société théocratique et puritaine qu'est le Mzab.
Langue
fre
analyse de
Dabbūz, Muḥammad ʿAlī
numéro
100
pages
120-121

Mammeri, Hasseine, “Mohamed Ali Dabbouz : A'lam al-Islah fi al-Djazair (les hommes célèbres du réformisme en Algérie), 1980, 4e volume, 336 p. phot.”, 1983, bibliographie, consulté le 18 septembre 2024, https://ibadica.org/s/bibliographie/item/13801

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