Djerba

Contenu

Titre
Djerba
Date
1897-11-26
Dans
La Dépêche tunisienne
Résumé
20 novembre. Rentrant d'une excursion à Zarzis, il nous paraît utile de signaler les impressions de notre voyage, en ce qui concerne les intérêts de notre région.
La route d'Houmt-Souk à El-Kantara, autrefois impraticable aux voitures, est empierrée sur une bonne partie, et le restant, déblayé du sable qui empêchait la circulation, est parfaitement carrossable. Nous nous félicitons de cette amélioration, dont l'importance est capitale pour faciliter l'extension des relations du continent avec notre ile.
Nous attendons maintenant la réfection de la chaussée romaine qui reliait autrefois El-Kantara au continent, trait d'union indispensable que la domination romaine n'avait pas craint d'installer à grands frais. Des siècles n'en ont pas ébranlé la base, et sa mise en viabilité ne demanderait pas des sommes très importantes. L'attention du gouvernement devrait se porter sur ce point essentiel où un trafic très important et fort difficile s'effectue journellement. En effet, quoique l'embarquement et le débarquement des passagers et des animaux se fassent assez facilement de notre côté, il n'en est pas de même du côté du continent, où ces opérations se trouvent très compliquées et surtout très désagréables, par suite de l'absence d'un petit quai ou appontement permettant aux barques d'accoster.
Il est certain que si l'Etat avait abandonné ses droits à une entreprise privée, il y aurait longtemps que nous serions dotés de cette facilité de communications et que la chaussée romaine serait en état de viabilité. Malheureusement, les demandes dans ce but ont été rejetées.
Les magnifiques terrains avoisinant sur le continent la route d'Et-Kantara à Zarzis sont actuellement presque entièrement ensemencés en céréales, et si de bonnes pluies viennent apporter un peu de fécondité, la récolte sera très rémunératrice.
Il y a là, et surtout aux environs de Chemakh, des exploitations agricoles qui devraient attirer l'attention de quelques colons. Le terrain y est très productif, l'eau douce se trouve à cinq ou six mètres de profondeur, et la main-d'œuvre est facile et à bon marché. De plus, les débouchés sont très voisins Zarzis et Djerba. Les mines importantes de Chemakh ne laissent aucun doute sur l'exploitation agricole de ce territoire qui a dû être très fertile et qui ne demande qu'à être travaillé pour reprendre sa splendeur passée.
Place
Tunis
Langue
fre
numéro d’édition
2713
pages
3
Droits
domaine public

“Djerba”, 1897-11-26, bibliographie, consulté le 18 septembre 2024, https://ibadica.org/s/bibliographie/item/15236

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